samedi 22 mars 2008

Journées de la francophonie

Occasion d'être ensemble, entre francophones et francophiles

Chaque année, au mois de mars.

dimanche 20 janvier 2008

Un stage d’été dans l’Université de Liège

6 - 26 août 2007

découverte d’un monde et redécouverte de soi-même -


Suite à la mise en discussion de mon dossier et requête adressés à l’ARPF, à l’ABPF et à l’Université de Liège,

j’ai eu l’honneur d’avoir été élue comme stagiaire aux cours d’été de l’université sus-mentionnée.

Toujours aurai-je les meilleurs pensées pour Mme Bianca Bentoiu, la Présidente de l’ARPF, M. Lefrebvre, Président de l’ABPF, M. Robert Massart, Secrétaire général de l‘ABPF, sans lesquels, ma participation à ce stage aurait été irréalisable. J’ai aussi des remerciements à adresser Madame Cooreman ou Madame Geens de la CGRI et, bien-sûr, à la Délégation Wallonie-Bruxelles de Bucarest.

Me voilà donc,

à côté de 27 autres stagiaires, professeurs de FLE presque de tous les coins de l’Europe espagnols- très nombreux, Russes, Roumaines, Tchèques, slovaques, lettonnes, une Italienne, une Finlandaise et pas seulement : un Marocain, venu à la suite d’un concours d’utilisation de l’internet dans sa classe. On a vite fait connaissance et on s’est vite liés d’amitié.

Il y avait aussi deux autres groupes de stagiaires : professeurs débutants et ceux qui voulaient apprendre la langue française soit pour leur propre plaisir soit pour suivre des cours dans des pays francophones. On formait un groupe d’une centaine de personnes assez éclectique, mais très uni et sympathique.

Ce qui nous a surtout émus, ce fut la chaleur humaine et le fait que chacun voulait aider les autres, expliquer telle ou telle chose (la grammaire française, un peu difficile, l’orientation dans la ville, les petits secrets pour bien profiter de son séjour en Belgique, pour voyager, etc).

L'Université de Liège, plus précisément Institut Supérieur des Langues Vivantes (ISLV) - Section Français nous a offert, par ses meilleurs professeurs, un séjour extrêmement agréable et enrichissant.

Les souhaits de bienvenu des organisateurs du stage le comité d’organisation des Stages d’été nous a souhaité un agréable séjour; c’était M. le Directeur : Jean-Marc DEFAYS, responsable des programmes de l’année, Mme Marielle MARECHAL, responsable des stages d’été : Mme Laurence WERY coordinatrice des stages d'été et Mme la Secrétaire Marie-Noëlle VANNERUM ont ouvert le stage. M. Jean-Marc Defays nous a assurés de ce que les trois semaines passeraient plus vite qu’on ne l’aurait imaginé… quelques sourires, dans la salle, pigmentés par une pluie qui allait nous mouiller presque chaque jour.

Les cours de didactique et méthodologie de FLE de M. Defays, point de départ de notre parcours dans ce stage d’été liégeois. On a mis l’accent sur la valeur participative de chaque élève

Le travail fut vite démarrer. Les cours pour les professeurs de FLE se sont déroulés à l’Université, située au centre ville, mais il y a eu aussi des cours interactifs organisés dans le musée BELvue, au musée de Mons.

Le premier musée consacré à l’histoire de la Belgique, de la révolution de 1830 à l’Etat fédéral le musée BELvue est admirablement placé, dans le prolongement du Palais Royal, à proximité immédiate des musées du Mont des Arts et juste en face du Parc de Bruxelles et conjugue harmonieusement art, culture et nature. Cet ancien hôtel de prestige du 18e siècle ayant servi également de résidence à plusieurs membres de la famille royale offre au visiteur quelques heures dans l’atmosphère qui y régnait.

Le parcours de découverte quon nous a proposé nous a fait mieux comprendre ce pays et ses nombreux paradoxes; accompagné par notre professeur, M. Frédéric SAENEN, nous avons essayé de compléter, en élèves sages et travailleurs, les questionnaires liés aux aspects de l’histoire belge par un contact direct avec des documents historiques uniques, des archives filmées étonnantes, des photos percutantes ainsi qu’une sélection d’objets-témoins. Il faut également signaler une série de points de repère historiques, tels que la lutte pour le suffrage universel, les guerres mondiales et la question royale, les « golden sixties » ou les récentes réformes de l’Etat.

Une mise d’accord très active, suivie par le bonus: une visite, guide M. Frédéric SAENEN, en capitale belge. Malgré la pluie incessante, on a pris beaucoup de photos et on a découvert, au-delà des points très touristiques (la Grand-Place, le Manneken-Pis, les galeries du Roi et de la Reine, etc) de petits recoins et leurs explications (digne d’être pris comme exemple : pour garder l’ancienne architecture de leur capitale, les Bruxellois ont préservé les façades des anciens immeubles et en construisant directement derrière eux les bâtiments modernes).

Les jours à suivre pendant les cours à l’Université de Liège des professeurs dédiés à leur travail et très sympathiques (c’est un trait des Belges francophones, semble-t-il : l’ouverture vers les autres, le fait qu’ils sont là toujours pour vous donner un coup de main) : la bande dessinée en classe de FLE, la chanson moderne francophone dans la classe de FLE – Mme Laurence WERY nous a fait écouter une autre langue française, qui, n’étant pas du tout la belle « langue de Molière », est celle que les ados de nos jours parlent ; rien à avoir avec la beauté du français étudié dans les universités, rien à avoir avec la langue de la diplomatie que nous tous chérissons, mais quelque chose de tout nouveau pour certaines oreilles qui allaient être choquées de cet amalgame d’arabe, de français, d’anglais, des textos, des termes des internautes, un vrai jargon. Qui pourrait y comprendre quel que ce soit ? Une fois les textes traduits en français standard, on en a bien compris le message qui, d’habitude est très branché aux réalités des bidonvilles. La compétence des explications d’ordre historiques et sociales de même que celles portant sur les origines de certains mots de Mme Wéry nous a forgé une image de la vraie société française et belge – francophone- de notre époque.

L’internet en classe de FLE nous a ouvert aussi vers la modernité et nous a fait découvrir quel site choisir en fonction du niveau de la classe, des connaissances que l’on veut enseigner.

Le module de littérature francophone de la Belgique nous a fait voir d’autres aspects de la Belgique francophone.

Vers Mons (avec Teresia)

Le cours interactif dans le Musée de Beaux-Arts de Mons voilà l’occasion de voir une partie de ses collections permanente (du XVI-ème siècle un " Ecce homo ", oeuvre de l'école de Provost, au à l’expressionnisme du XX-ème siècle); le musée offrait d’ailleurs une exposition itinérante de peinture expressionniste. Une autre occasion de découvrir ou revoir les maîtres expressionnistes de même que l’époque où ils ont vécu et créé. Découverte et repérages interactifs nous ont entraînés dans la quête à la création, manière, compréhension de l’époque et du monde des peintres expressionnistes. La mise en commun sur les toits du musée a rendu notre cours aussi inouï que son objet d’étude. La visite de la ville nous a fait découvrir son passé perdu dans l’histoire ; un seul détail : l’Hôtel de Ville date depuis le XIV-ème siècle, de même que la Cathédrale et d’autres quartiers et églises.

La Mairie et la Grand-Place:

Au Musée des Beaux-Arts:








Enfin, à la gare:

Comment oublier les excursions organisées pendant les week-ends qui ont été autant d’occasions de découvrir Liège – la cité ardente- par ses monuments et églises, Bruges- la Venise du Nord, ville toujours surprenante par sa richesse et diversité,

Bruxelles vieux et moderne, une descente dans une ancienne mine et les statue du merveilleux de Sartilmann, campus universitaire bâti dans une forêt, et , chose surprenante- chaque foyer – home, en français belge- est placé dans un coin de forêt, les architectes protégeant les valeurs de cet habitat naturel privilégié : parc, verdure, air frais, prairie, calme et silence. La jeunesse semble être chez elle. La faculté de médecine, l’hôpital universitaire, d’autres facultés s’y trouvent. Dans le home, chacun essaie de connaître les autres : il y avait, à part nous, des futurs étudiants qui apprenaient le français, des étudiants belges revenus pour la deuxième sess (session), pleins d’émotions et festoyer après des examens réussis. Autant de sources de renseignements sur les petites astuces d’une vie bon marché, de même que les attraits de la ville, de la région, de la Belgique, de la Hollande, qui était à une petite demi-heure par le train.



Nous avons également visité:

Anvers (Antwerpen)

La gare, un vrai chef-d'œuvre:

Le Musée des diamants

Le Musée Rubens:

Une pensée extrêmement amicale à Jasmin et à Julien, mes amis de Liège: vous m'avez rendu la vie encore plus belle durant ces trois semaines, en me découvrant des secrets historiques, gastronomiques, architecturaux. Merci à vous.


Enfin, les trois semaines, quoique surchargées d’activités, il faut le reconnaître, ont très vite passé ; nous voilà, donc, le jour de la remise des diplômes, des photos d’adieux,



du pot d’adieu.

M. Defays nous souhaite de revenir en Belgique ; il y a quelqu’un qui affirme que ceux qui ont connu les Belges et leur pays reviennent toujours.

Et il a pleinement raison…


Raluca IONESCU

(paru dans MESSAGER, 15/janvier 2008)