mercredi 29 septembre 2010

Un ami (merci Lucia!)

Un ami c'est quoi?
Un rayon de soleil dans le sombre
De l'eau dans le désert (excusez-moi, Saint-Ex, si j'ai pris, involontairement, votre idée!)
L'éclat de rire quand votre monde s'écroule
L'étoile dirigeant vos pas chancelants parmi les doutes
vers des certitudes douces ou même amères
La musique dans vos oreilles trop solitaires
L'air frais dans la chaleur torride
Les couleurs des journées grisâtres et trop tristes
L'écho des montagnes quand vous criez très fort

samedi 25 septembre 2010

mardi 14 septembre 2010

Paysage

Loin, la lune

Sur la terre:
un café
deux existences,
deux verres,
deux histoires,
deux fuites,
une rencontre:
le froid?

Beethoven
La sonate de la lune
le Piano...

Amitié

Ce qu'une de mes amies vient de me confier me donne du fil à retordre: en parlant d'un ami commun, elle me dit que celui-ci, se trouvant dans une situation horrible, en veut à tout le monde. Il compare ceux qu'il aime à ceux qu'il hait. Il met tous ses amis et ennemis dans un même lot pour faire mal. On lui a expliqué que personne n'était coupable pour son malheur, que ceux qu'il vexait pourraient l'aimer au-delà du tout. Que chacun de nous avait traversé des moments difficiles, des malheurs profonds dans sa vie. Si tout le monde n'est pas enrégimenté à tel ou tel moment dans le bien ou dans le mal, cela ne tient pas du tout à nous, mais à quelque chose ou à quelqu'un de plus puissant que nous.
Mon amie était blessée mais aussi apitoyée sur le sort de notre ami commun. Je lui ai fait écouter l'Adagio d'Albinoni, je ne sais pas pourquoi. Les joues mouillés de larmes, elle voulait que je réponde à ces questions: Pourquoi les gens en détresse ont cette tendance de faire mal justement à ceux qui les aiment? À ceux qui leur sont proches? Une vengeance dans une révolte issue de l'impuissance? Ils haïssent ceux qui les aiment? me demanda mon amie. Je ne puis pas te donner une réponse, car je n'ai pas toutes les données du problème et, dans ce cas, il me semble insensé de juger les autres. Je lui dis pourtant que je ne pourrais jamais abandonner un ami au bord du chemin, en enjambant ses ennuis ou en foulant aux pieds son âme. Que les grandes amitiés se construisent dans les crises, même si cela se fait douloureusement comme si on enfantait. Les douleurs amènent des bonheurs? me demanda mon amie. Je ne sais pas que te dire, lui ai-je répondu. Alors, elle me confia avoir aimé cet ami à nous, et qu'il le savait. Elle aurait voulu le tenir dans ses bras, lui donner de la force. Le caresser. Elle se demandait comment il voulait la blesser quand lui-même saignait. Pour se venger parce qu'elle l'avait aimé? Je lui répondis qu'il avait une âme noble et sensible, qu'il reviendrait en arrière, qu'il reconsidérerait ses gestes et mots, qu'il n'oublierait pas qu'il pouvait compter sur elle. Qu'il y avait des accidents. Mais, que moi-même je craignais toute cette situation et que j'en étais horripilée, je ne lui en dis rien. Je continue à écouter l'Adagio, comme un adage dans nos vies, toujours quelque chose à ajouter et à découvrir.

L'amitié ne peut pas exister sans réciprocité. L'amitié se construit en nous et autour de nous sans haine, sans peur, sans tyrannie, sans jalousie.

Vexer exprès ceux qui nous aiment c'est le luxe du Mal.